mardi 23 décembre 2014

La sérénité de Noël


Noël. J-2.

Vidée comme une boule scintillante suspendue à sa branche, je m’extirpe tant bien que mal du dernier magasin avant sa fermeture.

Car oui, je le tiens !

Je le tiens, le dernier cadeau qui m’a valu des heures de réflexion à vider ma réserve de chocolats.

Je le tiens, le dernier cadeau qui m’a fait traverser tout un Paris bondé de doudounes bulldozers chargées comme des mules et polies comme des putois.

Je le tiens, le dernier cadeau que je vais pouvoir insérer dans ma hotte, la cerise sur son gâteau.

Et cela, plus de 24h avant de l’offrir.
Je peux te dire que je vais le bichonner, son emballage cadeau…

Noël, ses boules, ses flocons, ses... mais il s'est caché où le vrai Père Noël??!
Keep calm and drink champagne

mercredi 5 novembre 2014

Asperges et vieux talons


Quand j’étais petite, je croyais que, plus on était grand, plus on était intelligent.

Alors, j’en ai dévoré, des asperges. J’étais persuadée qu’à force, j’adopterai leur silhouette longiligne et calmais mon impatience de devoir retourner une cinquième fois aux toilettes avant de pouvoir m’endormir en imaginant un avenir au sommet.

Comme outil de mesure, j’avais les chaussures de ma mère. À talons, bien entendu, histoire de grappiller quelques centimètres.

Les années passaient et mon régime alimentaire semblait faire son affaire jusqu’au jour où chausser les talons de ma mère devint impossible. Ce jour-là, je compris avec effroi que j’étais devenue grande. Trop grande.

Depuis, j’ai troqué asperges pour betteraves et talons pour ballerines.

L'art de la mesure ou fais gaffe, t'es bientôt dans le rouge

mardi 14 octobre 2014

Relaxation ultime


Mes paupières oscillent sous le poids de la chaleur. Je m’endors pour une sieste bronzette. J’entrouvre les yeux. Crêpe humaine assumée, je vais désormais me faire dorer le dos.

À peine ai-je commencé à me tourner que je m’arrête en plein mouvement et grimace. De la roche volcanique ! J’ai oublié sur quoi je suis allongée. C’est vrai qu’une fois les aspérités comblées grâce à tous les bouts de tissus existants dans mon sac - mon sac y compris -, ça va tant que je ne bouge pas. Tant pis pour l’uniformisation du bronzage. De face, j’aurai l’air de revenir des Canaries. De dos, du cercle polaire.

Je me lève pour me baigner. Je ne viens quand même pas à la mer pour des cacahouètes. D’ailleurs, comment font les gens pour faire trempette ici ?! Ils semblent sauter… Oui, mais pour remonter ? Je ne vois pas d’échelle. Je souhaite cependant ne pas finir comme une vieille sardine fripée incapable de regagner ses pénates.

Le mieux est d’observer.
Je chausse mes lunettes noires, revêts mon chapeau de paille et feins de m’occuper en tripotant mon maillot. Derrière mon attirail, je garde les yeux rivés sur les potentiels baigneurs autour de moi. Ils ne sont pas 50, mais il y en a bien un qui va finir par avoir trop chaud. Tiens, en voilà une. Elle saute. Ça, ça va. J’ai intégré qu’il fallait se mouiller. Elle barbotte à gauche, à droite. Très bien. Elle remonte quand ? Histoire que je comprenne le système ?!! J’en ai un peu marre de faire semblant de remettre mon maillot en place… Les gens vont croire que j’ai des tocs. Ah, voilà, elle s’approche. Elle… Elle… Elle escalade la roche en s’aidant de l’impulsion donnée par les vagues… Olala…

Je refuse de voir la fin de la manœuvre et m’approche du bord. Faîtes que je ne m’écrase pas contre un rocher, je ne sais pas comment on dit « emmenez-moi à l’hôpital » en italien. Encore moins en sicilien. En même temps, si je m’assomme et que mon corps remonte à la surface, je n’aurai rien besoin de balbutier pour qu’on me ramasse dans un filet de pêche comme un daurade en pleine saison, et qu’on me ramène sur la terre ferme. Le contact avec le confort extrême me ranimera à coup sûr. En définitive, j’ai bien fait de ne pas apprendre les formules d’urgence la veille de mon départ et d’aller acheter un nouveau bikini à la place.

Je saute.

Emplie de fierté de ne pas m’être fracassée le crâne et d’avoir réussi à imiter une grenouille plus ou moins agile pour remonter, je lézarde un instant quand je sens le soleil décliner. Précision. Je suis moins inquiète du rythme du soleil que du départ du dernier bus. Je suis attendue pour manger une pizza, moi !

Ma dernière interrogation me fouette le visage sans ménagement. Comment donc se changer avec un vent à décorner les bœufs sans lancer un mouvement nudiste ???

C’est l’heure de ma confession. Lisez bien, je ne l’écrirai pas deux fois.

Au final, il est très pratique de ne pas être seule en Sicile. Même quand on veut méditer sur la plage. Même quand on veut acheter une bouteille d’eau*.

Baci. Baci.

Ps : à ce stade, j’ai plus que mérité ma pizza.


*cf chronique précédente, Le sens de la famille

Comment plonger en Sicile ou la grenouille et le soleil

Arrivederciiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!!!!

mardi 23 septembre 2014

Le sens de la famille


En Sicile, tu te crées une famille et tu restes soudée.

Ma famille à moi, elle a au moins 15 nationalités différentes et elle se régénère régulièrement.

À la base, je suis venue seule. Le but ? Passer du temps avec moi et moi-même. Il faut croire que les gens trouvent mes programmes du jour tellement géniaux (peut-être aussi suis-je la seule à faire de réels programmes en vacances), que je renonce presque à revendiquer mon envie de solitude. Non pas que je n’essaye pas. Oh que si ! Je trouve des excuses plus convaincantes les unes que les autres.

-   Demain, j’ai besoin d’être seule pour méditer.

Le lendemain matin.
-   Pourquoi tu ne veux pas partir avec eux ? Vous allez au même endroit ! Ils sont gentils !

Discours immédiatement pensé.
-   Je sais puisqu’ils ont tellement adoré mon idée qu’ils l’ont récupérée !!!

Discours second prononcé.
-   Non, je ne peux pas. Je dois faire des trucs…
-   Quels trucs ?
-   Eh bien… Je dois… Acheter une bouteille d’eau.

Trois paires d’yeux ahuris me fixent. J’en conviens, c’est la pire excuse jamais trouvée. Je capitule. Suivez le guide !  Mais je vous préviens, on n’a pas de temps à perdre. Pas de snack dans chaque rue empruntée. À la limite, une dégustation d’eau de Seltz (et je peux vous dire que vous ne m’y reprendrez pas). Je veux bien également donner un conseil en style si quelqu’un achète un chapeau. Mais, ah non,  on ne s’arrête pas encore manger ! JE NE SUIS PAS DU TOUT DICTATORIALE !!!!!! C’EST CLAIR ???!!!

Moi qui me pensais une semaine loin de la civilisation, je suis socialement hyperbookée. Quand je reviens de la plage, c’est pour tourner une cuillère dans mon thé à une tea party et décapsuler une bière avec un compère de plus croisé sur le chemin du retour. Quand je reviens d’une journée à gambader sur les cratères de l’Etna, c’est pour être emportée par une vague qui se dirige de l’auberge au restaurant, du restaurant à l’épicerie, de l’épicerie à la Plazza Bellini, de la Plazza Bellini à … euh… je ne sais plus tellement… Le filtre bulles-pizzas n’est pas très limpide à cette heure-ci.

Le seul retour possible est celui vers le cœur. La famille sicilienne.

Ma famille à moi, elle a au moins 15 nationalités différentes et elle se régénère régulièrement. Mais elle est toujours intense. Elle partage autant de merveilles autour d’une montagne de pâtes et des spécialités de chacun qu’autour d’une fontaine sur la place d’un opéra fermé. Elle chante sous le soleil et s’embrasse sous la lune. Et elle rit. Elle rit.

"Le filtre bulles-pizzas n’est pas très limpide à cette heure-ci"

dimanche 3 août 2014

Prémices des vacances


J'adore le soleil.

Avoir la peau tannée, la marque de mes différents bikinis et la zébrure de mes sandales à même la peau.
Prétexter ne rien voir du moment où je me lève au moment où je me couche pour crâner derrière mes belles lunettes noires.
Me pavaner légère mais légère dans des robes à l'étoffe flottante si flottante que je me retiens de crier "à l'abordage moussaillon" en prenant le métro chaque matin comme une virée en mer.

Je trépigne au printemps. J'organise des marches pour l'augmentation des rayons. Je remercie secrètement le réchauffement de la planète.

En revanche, soit le soleil, lui, me déteste, soit il m'aime d'un amour tellement beau, tellement intense, tellement inconditionnel qu'il veut faire corps avec moi. Ne plus être qu'un. Lui et moi en union indissoluble.

Il me place sous ses meilleurs auspices. Dans sa rôtisserie personnelle. J'ai beau m'asperger d'eau, je carbonise comme une frite surgelée oubliée dans un four lancé à pleine puissance.

Puis une grâce m'a été accordée.
L'indice 50+.
Barbouillée de crème depuis la racine capillaire jusqu'à la racine plantaire, de long en large, en transversal et en ovale, je peux enfin me dorer la pilule tranquille.


Et toi, tu choisis quelle crème solaire indice 50+ ?

Vue sur mon étagère. Je n'ai besoin que de l'essentiel.


mardi 22 juillet 2014

Matches de déménagement


Boules à thé – Fourchette: 4 - 0

Guirlandes lumineuses - Canapé-lit: 3 - 0

Livres – Bibliothèque: 76 - 0

Poêle à pancakes, blinis ou mini-crêpes - verre à eau: 1 - 0

Sacs en papier - Sacs poubelle: 36 - 0

Moules à cupcakes - Rideau de douche: 6 - 0

Paquets de mouchoirs – Table: 24 - 0

Bougies parfumées et non parfumées – Penderie: 14 - 0


Je tire au but à coups de paiements acceptés.


Résultat final: Tout va bien, et c'est pas demain la veille qu'on remet ça !

C'est parti pour le déménagement
La joie d'avoir son chez soi

jeudi 19 juin 2014

Quand tu pars à Barcelone – entrée en matière


1/ Tu oublies de voyager incognito

Dès le 1er pas dans l’avion, je me rends compte qu’il m’est impossible de me fondre dans une foule d’Espagnols en plein délire moderniste catalan.

Déjà parce que la plupart des voyageurs sont des dignes représentants de noceurs français enterrant leur vie de garçon. Ensuite, parce qu’à la 8ème rangée, je croise une tête connue qui me présente une autre tête puis une autre tête amie d’amis à une autre rangée.

Des lunettes noires format mouche myope ne suffiraient pas.


2/ Tu t’échauffes avant

Je veux rencontrer Miro.

Non partie pour ressusciter les morts, c’est à la fondation créée en son honneur que je me rends. Quelle idée de la placer au sommet du Montjuïc ! Après, si jamais il est enterré là-haut, c’est sûr qu’il doit bien profiter de la vue.

Je gravis la colline à deux à l’heure. J’en suis à ma 2ème pause quand je vois une petite mamie descendre allègrement le chemin. Je me dis que si elle le descend, c’est qu’elle a dû le monter. Je ne peux décemment pas renoncer.

Ça, c’était ce que je pensais avant d’arriver au bout de mes peines et de comprendre que la petite mamie était montée non pas à pied, mais par le funiculaire. À moins qu’elle ne s’entraîne pour les Jeux olympiques. Ou qu’elle n’ait une tendance vicieuse à aimer regarder les marcheurs-grimpeurs cracher leurs poumons.

Le Montjuïc, c’est pire que le Sacré-Cœur.


3/ Tu parles catalan

L’Art, ça creuse.

Après avoir valsé avec les sculptures en balais et couvercles de poubelles colorés de Miro, il est grand temps de faire une pause snack et d’admirer le paysage.

L’ardoise annonce des petites spécialités qui, ma foi, feront plus que l’affaire. Je lance un « hola » sympathique au patron puis, mon espagnol étant limité, m’enhardis à lui demander s’il parle anglais.
« No »
Tout va bien. Je réfléchis.
« Patatas bravas por favor »
Je pense qu’avec ça, il devrait comprendre. Sinon, je ne vois vraiment pas comment me débrouiller.
« No »
« …. ????!!!!!!..... »
Face à ma réaction muette, il me montre différents paquets de chips. Je capitule en entendant « paprika ».
« Beguda »
BegudaBegudaBeguda… Pour sûr, il ne me demande pas de lui prêter un ou deux bigoudis. Peut-être si je veux autre chose… Je tente.
« Euh… limonada… ? »
Avec ce dialogue, je m’épate moi-même. J’ébauche un début de sourire quand il me tend un … Fanta citron.
« Oh… Muchas gracias… »
« Adéu »

En fait, pour parler catalan, il faut en dire le moins possible.


4/ Tu arrives le ventre vide

Pas certaine de pouvoir encore réciter la liste des tapas proposés un peu partout dans la ville tellement celle-ci est longue.

Je commence évidemment avec tous les mets à base de pomme de terre, chorizo, jamon iberico and co. Arrivant rapidement – pour ne pas dire en 1 jour – à l’étroit dans mon slim, je passe aux calamars et poulpes. Plus light ? Pas tant que ça finalement.

La morale positive de l’histoire : l’huile d’olive étant bonne pour la santé, je devrais dorénavant avoir une santé d’enfer.

Tu veux partir incognito? Vas plutôt manger des tapas
L'échappée catalane

jeudi 5 juin 2014

La brocante du printemps


Lasse d’emplir mes poumons de pollution, je sors de Paris les emplir de poussière. Le lieu idéal ? Une brocante.

C’est la pleine saison. Elles bourgeonnent sur tous les champs de foire, places aux statues commémoratives et terre-pleins centraux. Un printemps sans brocante, c’est un peu comme un mardi gras sans crêpes. Tu as beau te dire chaque année que tu vas éviter, que tu as mieux à faire, ça te tombe dessus sans crier gare et tu fonces en plein dans le mille.

Le mille, dans une brocante, c’est la buvette. Je m’y précipite dès mon arrivée pour m’imprégner de la couleur locale. Ou plutôt de l’odeur locale. Merguez.

Un  petit coup dans le nez, j’adopte mon œil (vitreux) le plus expert, mon air de fine connaisseuse qui n’y touche pas mais qui fait mouche et me lance dans la première allée venue.

Tiens donc, une collection entière de blagues Carambar depuis la Seconde Guerre Mondiale ??! Chapeau, Monsieur, chapeau !

Une Barbie unijambiste affublée d’une cornette de bonne sœur.

Un tabouret sans siège… Tu crois que c’est un trône ?

Soudain, une voix d’enfant me distrait de ces merveilleuses découvertes.
« Maman !!!! Le prix du grand disc, là, c’est marqué 75F. C’est dans quel pays, que c’est, les F ? »
Je laisse ce petit qui semble avoir besoin de quelques éclaircissements socio-économico-historiques à ses ancêtres et poursuis ma promenade dominicale.

Qu’est-ce que c’est que ça… « Meubles. Fabrication artisanale. 100% carton » À peine le temps de finir la lecture de la pancarte qu’une femme me vient vanter l’excellence d’un mobilier tout en carton.
« Justement, pour mon jardin… »
« Ah, mais, Madame, de ce côté, nous ne sommes pas encore au point… Comprenez bien qu’en cas de pluie… »
« Ah… »

Les yeux pleins de mirages pseudo éternels bloqués dans un espace temps parallèle, je m’en vais bredouille.

Tout en carton, mobilier fabrication artisanale

vendredi 16 mai 2014

Voyage en bateau


Je partirai d’une place publique.

Je tournerai autour du ruissellement d’une fontaine.

Je ne regarderai même pas l’offensive des lions. Depuis le temps qu’ils restent coincés dans leur bronze moulé, ils ne me font plus peur. Que leurs larmes rugissent, à ces fauves en toc ! J’ignorerai les décibels impuissants.

Je continuerai à tourner.

Je n’irai pas bien loin, et pourtant voyagerai à des miles au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest. Je ferai sortir les boussoles de leurs gonds. Elles déboulonneront leurs aiguilles, les lanceront bien haut et la ferraille fera crépiter l’atmosphère.

Que le ciel se déchire d’étoiles filantes et d’éclairs !

Allez, continuez à chercher le port, je vous prête un bateau en bois, un naufragé du goûter au Luxembourg. Suivez la poudre de lumière. Glissez devant les lions. Allez-y, dansez ! Dansez ! Evitez les feuilles mortes qui flottent, les vivantes qui ont déjà coulé. Partez conquérir le monde, les trésors à double facette. Envoyez valser dans les flots la pièce, celle qui exaucera tous vos vœux.

Sous les paupières closes, le roulis est d’or.


La fontaine aux mille lions, aux mille trésors. Mettons les voiles!

mardi 25 mars 2014

Né[e] dans une rose, Thomas Fersen


« Je suis né[e] dans une rose,
Et pour les besoins de la cause,
Je fais ma valise »


Né dans une rose, Thomas Fersen


des roses et des valises dans un tourbillon prêt pour le voyage

mardi 11 mars 2014

L’appel du distributeur

13h. C’est la pause déjeuner. Je mets mon plat à chauffer dans le micro-ondes, prends un verre d’eau et m’installe.

Il est là. Juste en face. Genre « tu ne peux pas me rater, je suis ton destin ». J’essaie de l’ignorer. De toute manière, je n’en suis pas encore au dessert. Carottes-broccolis, yaourt et pomme engloutis, je ne peux plus éviter ses signaux, d’autant plus qu’il regorge de charmes plus attractifs les uns que les autres. Mars, Twix, Bounty, Balisto et j’en passe. Il est trop tard pour résister. Je glisse la monnaie, appuie sur le bouton et suis des yeux mon Twix tomber, poussé jusqu’au bord de sa rangée. Je le récupère, retourne m’asseoir avec un entrain indécent pour mon âge face à l’objet en question, prête à entamer les festivités.

Le lendemain, même heure. J’ai troqué les brocolis contre du riz. Je devrais être plus calée à la fin du repas et donc non soumise à la tentation de la fausse excuse « mais, c’est pour tenir jusqu’au soir !!!!! ». J’ai fini de manger. Je n’ai, en effet, plus vraiment faim. Je commence à lire quand j’entends « viens à moi… viens à moi… viens à moi… ». Je tente d’ignorer cette voix. « Des cookies, en veux-tu, en voilà… de l’énergie, de la vitamine 3… du chhhhocooolaaaat… ». Je me retrouve dos au distributeur, mars en main.

Le sur-lendemain, j’ai remplacé le pomme par de la compote et un petit praliné. Si j’ai assez de sucre industriel dans le ventre, je devrais être moins victime de cette incitation à la consommation de glucides à outrance.
30 minutes plus tard, j’apprécie le croquant du chocolat sur la noix de coco. Des années que je n’avais pas touché à un Bounty !!!!

Le jour d’après, j’ai décidé d’amener un repas tellement consistant (sandwich à la rillette, pâtes carbo, muffin choco, abricots secs) qu’il me semble impossible d’en rajouter une couche.
Ou plutôt, c’est ce qu’il me semblait après avoir dégluti ma dernière bouchée de Balisto.

Vu ce que sont devenus mes déjeuners, ce petit extra est presque devenu l’apport équilibre, plein de fibres et de magnésium… Me reste plus qu’à me faire une raison et revenir à mes brocolis. En plus de mes petites friandises, bien entendu.


"Sélectionne-moi... Sélectionne-moi..."
Mars, Twix, Balisto, Bounty... Oh oui!

dimanche 23 février 2014

Pensée en circulation dans un courant d’air Est-Ouest

« Je m’ennuyais dans mon penthouse Avenue de Breteuil. Mon esprit était embrouillé. Je ne savais plus comment faire fonctionner mon lave-vaisselle. J’avais oublié le prénom de mon 6ème chihuahua.

Alors je me suis dit, tiens, pourquoi pas s’évader un peu, sortir de ce quotidien lassant.

C’est là que j’ai sauté sur ma girafe. Direction l’Armorique. »

Plus de Chanel en Armorique

vendredi 14 février 2014

J'aime m'envoyer des fleurs



Vendredi 7 février. Soirée Oh my blog intitulée « Et si on s’aimait ? ».

La tension monte pendant le trajet. Je m’échauffe. Une personne descend du tramway. Je m’aime. Une autre. Un peu. Une autre. Beaucoup. Une autre. Passionnément. Une autre encore. À la folie. J’ai largué « Pas du tout » à la maison. S’il se sent seul, il n’a qu’à passer un coup de balais. Car, oui, mon amour a besoin d’air. Je veux m’offrir des fleurs, je veux… ah, comment ça, il faut les fabriquer soi-même ? Bon, bon. Qu’à cela ne tienne. Un coup de ciseaux par ci, un coup de scotch par là, et voilà le travail ! Oh, une fleur ! C’est trop gentil ! Je savais que je m’aimais !

Allons faire un tour vers le buffet histoire d’abandonner une conversation amoureuse de moi-même à moi-même, quand bien même j’ai conscience du côté passionnant de la chose. Je suis d’ailleurs tellement passionnée qu’après plusieurs muffins banane-Nutella suivis de parts de crumble aux fruits rouges, gâteau marbré, fraisier … (l’ordre des gourmets me fait signe d’enchaîner sur un autre sujet), je me poste au stand clé de la vie dermique d’une femme.
« - Et toi, Lullaby, il y a des points particuliers que tu aimerais partager ?
   - Eh bien, inscrite au cercle des cernes anonymes depuis mes 8 ans, je pense bientôt rejoindre celui des poches anonymes.
   - Bravo, on peut tous applaudir Lullaby. »
Rafler tous les pots de crème en évidence sur la table me remet du baume au cœur. Je vais prendre soin de ma peau. Parce que je le vaux bien. Oui, je sais, je m’aime.

Je m’en vais me consoler en préparant mes propres sels de bain. J’observe les huiles essentielles. J’en chope une. Menthe poivrée. Vertus : Par sa puissance aromatique… blabla blablabla … lutte contre le stress. Ça, c’est pour moi ! C’est parti, je vide la moitié du flacon dans le sel de mon bol. Qu’est-ce qu’elle avait dit, déjà, au stand Oolution sur les huiles essentielles ? Ah, ça me revient. Qu’il faut les … « microdoser car sinon c’est l’allergie assurée ». Et merde. Saint Valentin, venez-moi en aide ! Faites qu’on revienne en arrière, que ma main ne soit pas si chargée de bonnes intentions, que ce liquide soit un placebo même si, depuis mon forfait, l’appartement entier embaume la menthe et que des convives violettes commencent à partir, Saint Valentin, faites quelque chose, puisque j’ai déjà décimé une dizaine de blogueuses, qu’au moins, la proximité que j’ai avec l’huile essentielle m’immunise pour la prochaine fois que je prendrai un bain… Oh, non, Saint Val, je ne veux pas finir violette, écarlate, ou pleine de boutons !!! J’en suis à ce moment-là de ma prière quand la génialissime idée me saute à l’esprit. Au lieu de vider la moitié du pot dans mon bain comme à l’accoutumée, j’y lancerai avec grande générosité le 8ème du quart d’un grain. Ça devrait le faire. Merci Vava, je savais que tu ferais un miracle.

Il est l’heure de partir. Une photo. Une vidéo. Mon sac de cadeaux. I feel beautiful tonight.

#Merci à Anouk, prêtresse des roses en papier, à Marie, sirène des bains #Oh my blog !
#Merci à Eva pour les clics et les flashs
#Merci à Anne-Marie, sa lutte contre le détergent et ses vrais conseils vraiment utiles pour de vrai #Oolution
#Merci à Christian et son appartement créatif. J’aime créer. J’aime m’aimer.
#Merci à tous les autres partenaires. Le bonheur est dans le sac ! # Mots d’amour # Mulot bricole # La bonne box # Moo # Le bonheur est dans le bain # Créative magazine

Je sens que je vais pouvoir m’écrire de beaux mots d’amour en prenant un bain tout en mangeant du chocolat aphrodisiaque en feuilletant mon magazine avant de me parer de mon plus beau bracelet pour distribuer mes petites cartes. Oh oui, je vais me lancer des fleurs, tiens !


des coeurs, du rose et du rouge