samedi 17 novembre 2012

À l’ombre de mes nuits


Il y a des chinoiseries qui se promènent sur le clair obscur de mon plafond. Pas de noir complet. Les diodes rouges orange réveillent le silence. Jamais rien ne s’arrête. Le temps, ce sont les pointillés qui clignotent, ce sont les minutes qui se succèdent. Toujours une de plus. Il y a des reflets sur un miroir. Je crois qu’il vit la nuit. Lac vertical cerné de bois, je pourrais y passer le bras. Voir si j’atterris au coin d’une grotte. Déjà j’aperçois les cailloux, gris et plats.

À l'ombre de mes nuits, il y a des rêves d'amour dans les vieux films en noir et blanc. Il y a des pièces, des chambres, des appartements qui se promènent. Il y a des portes qu'on ouvre et qu'on ferme. Des images qui claquent.
Je tourne la tête. J'entends le trou de la serrure. J'avance vers le monde derrière.

À l'ombre de mes nuits, les heures sont longues et moelleuses. Elles piquent les yeux. Elles sont désespérantes et douces. Elles courent après des nuées d’idées.

LE livre de chevet

mercredi 7 novembre 2012

À tâtons


Emprunter ses yeux à l’aveugle pour saisir le monde et ses énergies.