lundi 13 juillet 2015

Pique-nique mania


Il fait beau. Il fait chaud. Il n’y a plus personne dans la place.
Je décrète la saison des pique-niques ouverte. Et même bien entamée.

La plupart des Parisiens sont partis s’échauffer la peau en bord de mer. Passer plus d’une heure à se prélasser dans un même lieu public autre que le travail devient donc envisageable. Les 40° à l’ombre ne font qu’augmenter cette envie de rester à l’air libre, un seul espoir en tête : que la brise vienne nous faire la bise.

Selon les groupes d’amis et les habitudes, j’erre du Champ-de-Mars au Quai de Loire, en passant par l’Île de la Cité et tous les lieux où il y a au moins une marre ou de l’herbe. Il arrive aussi que j’échoue en terrasse, faute d’avoir cherché un supermarché ouvert à temps. Il ne faut pas oublier : on est en France. Sur 640 679m2, 3 supermarchés sont ouverts jusqu’à minuit. Donc si tu n’es pas dans le bon quartier et qu’il est 20h passé, autant rentrer manger des pâtes chez toi.

Justement, en parlant de ce qu’on amène à un pique-nique, il se passe quelque chose d’étrange. Quand bien même je m’essaie à la mode « déjeuner sur l’herbe » avec des personnes différentes (pique-niquer avec les mêmes amis à chaque fois perd en exotisme), je me sens obligée de varier ma participation. Fini le temps où tout le monde amenait un paquet de chips et une bouteille de rouge. Maintenant, il faut préparer (préparer ??!!!) une salade à je ne sais quoi ou alors un cake à truc machin chose. Je me suis même surprise à emporter une bouteille de champagne au dernier pique-nique avec un ami que je n’avais pas vu depuis longtemps, bouteille qui a évidemment explosé au moment de l’ouvrir, pile devant la Samaritaine. Je devrais peut-être revenir aux chips - vin rouge.

Après avoir dégusté la salade de poulpe, on allait entamer quelque chose de normal oublié au fond du sac - genre tomates cerise - quand l’orage a éclaté. C’était parfait, on n’avait pas pensé à l’eau.

La nature fait si bien les choses que, la prochaine fois, avant de sortir pique-niquer, je lui demanderai une livraison à domicile.

Mangez-moi, mangez-moi
 Tous les soirs, non loin de la Seine