mardi 24 décembre 2013

Cher Père Noël


Cher Père Noël,

Tu sais que tu peux toujours compter sur moi pour faire ton éloge auprès des petits comme des grands. Je suis persuadée que tu te manifesteras un jour, alors, comme tous les ans, j’essaie de t’envoyer une petite lettre. Peut-être que cette fois-ci, tu auras pensé à connecter ton wi-fi.

Je ne t’ai jamais considéré comme une ordure. Non pas qu’on m’ait épargné le visionnage du Père Noël est une ordure (tu dois déjà être au courant de ce qu’ils ont fait de ta bûche. Depuis, j’ai décidé qu’il valait mieux jeûner pendant toutes les fêtes de fin d’année), mais je suis plus films intellos coréens où il y a trois spectateurs dans la salle, genre Le jour où le cochon est tombé dans le puits. Au lieu que ça soit toi qui te fasses trucider, c’est un cochon. Tu vois, il y a aussi de l’action.

À vrai dire, je ne sais pas si c’est très utile que je te fasse une liste stricto sensu vu qu’on a un lien tellement fort que tu sais déjà ce qui me ferait plaisir. Tu as bien noté l’idée de l’appartement ? On ne sait jamais au cas où tu aurais la tête ailleurs, je préfère te le rappeler.

Tout ce que je peux te conseiller, dans l’ensemble, c’est que, vu qu’on m’a toujours affirmé que ce n’était pas le prix qui comptait, autant zapper les idées les moins chères.

J’espère que cette année, tu seras sympa avec moi, parce que moi, j’ai été hypra cool.

À demain,
Lullaby


une liste, une enveloppe, du houx, c'est Noël

lundi 16 décembre 2013

Amis lutins, du calme !


Mes chers petits lutins,

Comme j’aime vous appeler ainsi ! Je sens déjà le rouge monter à vos joues, mais j’en profite. En juillet, vous n’auriez pas de sourire béat en enfilant ce même pantalon vert sapin.

Noël approche, il est vrai. En plus de le savoir comme tout le monde, je le sais car :
1/ Vous m’en parlez tous les jours, excités comme des puces en bottines fourrées.
2/ Vous frétillez dans les starting-blocks, hotte au dos.
3/ Pire, vous avez déjà boulotté tous les chocolats de votre calendrier de l’avent. Moi qui comptais vous en piquer un ou deux en douce, je suis mal.

Mais, petits amis lutins, ce n’est pas une raison pour commencer vos courses de Noël un mois à l’avance ! Rappelez-vous la joie de courir les boutiques ouvertes le 24… Et comme, a priori, elles le sont toutes, la journée s’annonce particulièrement vivifiante. Danser le collé-serré en doudoune sur un air de « Jingle Bells » vaut son pesant de houx en fête.

Non seulement il y a autant de choix le 24 que le 1er, mais l’avantage indéniable réservé aux lutins sprinteurs, ce sont les promotions du dernier jour. Avouez que vous aurez la mine un peu plus généreuse si vous installez 5 petits paquets au pied du sapin plutôt qu’un seul (oui, oui, comme toujours, on mise sur les dvds, valeur sûre). J’en entends déjà vos grelots s’agiter.

Le Père Noël lui-même a inventé le concept de dernière minute. Imaginez ce qui arriverait s’il décidait de commencer sa tournée des cheminées un mois à l’avance. Vous devinez ? Non ? Eh bien, je vais vous le dire, moi. Il aurait le derrière sacrément cramé. Par conséquent, le 24 à minuit, il ne s’amuserait pas à faire de la glisse sur son traîneau, mais resterait se rouler dans la neige en Norvège. Non, vraiment, avant le 24, il a d’autres rennes à fouetter.

Votre lutine mutine préférée,
Lullaby


-Il sonne creux dis-donc... 
- Tu crois qu'il est vide?
- Faudrait peut-être en acheter un autre avant qu'il n'y en ait plus...
chocolats et cadeaux, c'est mon lot

lundi 25 novembre 2013

À la recherche du livre perdu


Impossible.

Je ne perds jamais mes livres.

Non pas que ma bibliothèque soit des mieux rangées (après, tout dépend de la définition que l’on donne au concept de « rangement »), mais mon intuition intellectuelle va toujours me porter à la recherche du livre qui manque dans ces rangées, ces piles, ces rangées sur piles et autres piles sur rangées. Comme l’intuition féminine pousse certaines à sentir une infidélité, je ressens le défaut de papier. L’absence d’une histoire. La fuite de personnages.

C’est alors que commence une véritable enquête. Où a-t-il été vu pour la dernière fois ? Quand ? Par qui ? Quand ? Qui l’a lu ? Quand ? Quel malotru ne me l’aurait pas rendu ? Quand ????!!!

Parce que prêter un livre, c’est pire que dealer de la drogue. Quand tu prêtes un livre, il y a non pas une mais deux transactions. Tellement heureux de l’aller, certains ont tendance à oublier le retour alors que tu n’imagines pas récupérer la fumée de ton joint pour la rendre à ton dealer. Non, vraiment c’est pire.

Je passe ma mémoire au magnétoscope à coup de rembobinages, d’arrêts sur image, de sauts de chapitres. La tâche devient ardue. Ce livre-là, je l’ai adoré, conseillé et prêté à … laissez-moi réfléchir… à tout le monde. Qu’on se réjouisse de mes conseils, je veux bien, qu’on me prenne pour la Fnac version humanitaire, faut pas pousser.

La disparition est trop récente pour que j’abandonne. Alors, attention, je sors ma loupe…



lundi 18 novembre 2013

L’intimité des voyages en train


Les voyages en trains ne me déplaisent pas. Cependant, à chaque fois que j’en entreprends un, je suis surprise par cette atmosphère d’intimité partagée avec mes voisins les plus proches.

Comme si passer 3h à sillonner les campagnes françaises relevait d’une aventure. Les participants développent instinctivement un lien entre eux, que ce soit de l’animosité ou une certaine connivence, voire de la solidarité. Les voyages en train, c’est une sorte de Hunger Games. La seule différence, c’est une qu’on en ressort vivant. A priori.

Enfin, quand je dis solidarité, le concept est tout à fait limité. Libération de la condition féminine oblige, ne vous attendez pas à voir débarquer un beau gentleman qui propose de monter votre énorme valise dans l’espace de rangement au dessus de votre siège. Entre nous, j’espère toujours. Ça  m’éviterait de me trémousser les fesses devant des inconnus.
Heureusement que ma taille colle à cette condition moderne et me permet d’envoyer valser ma valise là-haut. Il y a parfois des ratés, mais, Monsieur, au lieu de vous plaindre d’avoir été assommé, vous n’aviez qu’à proposer de m’aider ! Vous insinuez que je l’ai fait exprès ??! Ben voyons… Cela dit, votre réaction me donne bien envie de recommencer, en le faisant exprès cette fois-ci.

Le pire de l’intimité forcée arrive dans les vieux ter. Vous savez, ceux qui possèdent encore des compartiments dont on peut fermer la porte. Assis face à face et à force de regards croisés, les passagers se pensent obligés de faire salon.
- Tiens, on va prendre une photo de l’ami.
Je précise que l’ami en question - que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam - est endormi, bonnet enfoncé jusqu’au nez, bouche ouverte, tête renversée sur le côté. À son pur avantage.
- Ça fera un souvenir de tournée ! Il est pas beau comme ça, hein ?!

À bien considérer les choses, je préfère encore l’humour lourdeau de mes musiciens que les regards inquisiteurs de mon voisin de droite qui croit - à bon escient - que j’espionne l’écran de son téléphone portable. Franchement, mes photos à moi sont un peu plus palpitantes.

L’expérience a aussi des aspects positifs. Ayant la fâcheuse habitude de sauter dans un train au moment où le chef de gare en sonne le départ imminent, je ne suis jamais certaine à 100% de m’être embarquée pour la bonne direction. La dernière fois que ça m’est arrivé, j’étais bonne pour le remake de Filles perdues, cheveux gras. J’avais dormi 4h après une soirée, ma tête criait au massacre, peut-être même que des vapeurs d’alcool s’échappaient de mes yeux explosés. Je me suis engouffrée dans le premier compartiment venu. La seule voyageuse présente a relevé le nez de sa compote pour m’observer avec compassion à travers sa frange. Tout ce dont j’avais besoin, elle me l’a apporté comme un oiseau montre son nid à un oisillon: la confirmation que nous nous dirigions bien vers Paris. À  partir de là, elle fut la confidente de mon sommeil d’after-party.

Souriez, vous êtes épiés
Espionnage et scoops dans les wagons

lundi 11 novembre 2013

Qui a dit que le jogging était bon pour la santé?


Certains se colorent les cheveux en rouge. Moi non. Ça ferait trop ton sur ton de la 5ème minute de ma course à au moins 2h après mon retour au repos, temps d’attente nécessaire pour que les rougeurs de mon visage commencent à s’estomper (d’où le mémento suivant : ne jamais prévoir de rendez-vous après une course, ou peut-être plutôt l’inverse, ne jamais courir avant un rendez-vous).

Car, oui, quand on est jeune, il faut entretenir son corps de folie. La rentrée apporte son lot de bonnes résolutions. Je me fixe un objectif de 3 joggings par semaine, ce qui me semble être un bon rythme. Je ne vais pas passer mes journées à limacer chez moi.

Un mois sportif passe, je me réveille, marche, sens une douleur dans la cheville. Curieux.

Le lendemain, apercevant le fantôme de la limace-attitude rôder non loin, je décide d’enfiler mes baskets et de partir pour une petite course. 30 minutes plus tard, parcourant tant bien que mal le chemin du parc à chez moi en boitillant tout en souriant aux voisins, je me dis que ce n’était peut-être pas une bonne idée.

Je compte sur l’incroyable capacité du corps à se remettre des coups durs. Par exemple, un rhume non soigné va durer 10 jours et après on n’en parle plus. Mais là, 10 jours plus tard, ce que j’espérais une illusion de sensation s’avère plus que réelle.

L’équipe médicale et paramédicale est plongée dans une réflexion empreinte de stupeur. Entorse, kyste, fracture de fatigue, ligament étiré… faites vos jeux, les paris sont lancés !

Je marche au petit pas. Viens le jour de l’irm. La secrétaire m’annonce le montant à régler. Cette fois-ci, c’est moi qui déborde de stupeur, à tel point que ma mâchoire inférieure risque de se décrocher. Je me reprends vite en pensant que l’étude de mon cas bizarroïde va faire avancer la science, et lui tends mon chèque comme un don à l’humanité.

Afin d’apaiser les patients souvent angoissés par cet examen, on me remet un casque avec de la musique. Ce qu’ils ignorent, c’est que me faire écouter de la musique classique après déjeuner, c’est comme chanter une berceuse à un petit pour l’endormir. Réveillée brusquement, je n’ai pas la présence d’esprit de me plaindre que ma sieste a été trop brève et que ça ne me dérange pas de rester plus longtemps dans le tube. Ils n’ont qu’à informer les autres patients qu’un problème technique a perturbé mon examen, et qu’il est impératif de le refaire.

Verdict. Fracture de fatigue. Je déglutis quand mon chirurgien me dit qu’il y en a pour 8 mois de consolidation. Pas de sport. Adieu résolutions de rentrée… Pas de talons. Alors… Alors, ça veut dire que je vais officiellement être légitimée à porter mes Uggs tout l’hiver…?


Pas tranquilles.... mon oeil!
cailloux pas tranquilles


dimanche 3 novembre 2013

Le secret du changement d’heure


L’heure d’hiver sur nos cadrans et du potiron dans nos assiettes, voilà l’automne qui prend ses aises.

Qu’est-ce que c’était bien de dormir une heure de plus, rien qu’une heure de plus, l’autre nuit ! Madame la Terre, on ne pourrait pas réitérer l’opération ? Je ne sais pas, essayez de tourner un peu plus vite ou retournez en arrière puis de nouveau en avant ou faites un looping accéléré suivi d’un triple axel, enfin quelque chose. Comme ça, on rechange d’heure, et, aaaaah, quel bonheur ! Mais attention, ne me jouez pas de tour en nous offrant un changement d’heure vers l’heure d’été. Parce que dans ce cas, autant ne rien changer du tout. J’en demande un peu trop ? Mais non, mais non! Je prends soin de mon corps et vote pour le sommeil réparateur, voilà.

Dormir une heure de plus, c’est une invitation à l’hibernation. Hivernation et hibernation ne se différenciant que par une consonne, on sait bien que c’est quasiment pareil sauf que quand on est enrhumé - c’est la saison -, on a plutôt tendance à transformer les « v » et autres compères en « b ». Donc, au lieu de dire à vos amis qu’à l’abroche de l’hiber, bous sortez boins, dîtes tout simplement que bous entrez en hibernation et que les  noubelles technologies, c’est pas bour les chiens. J’en profite pour remercier l’inventeur de l’ordinateur les jours de pluie et de vent sans merci. Ces jours-là, pour le reste du monde, je suis virtuelle. Je milite pour la survie de mes coiffures et le ménagement de mes glandes lacrymales. Je me sens belle.

Quand la présentatrice météo nous rappelle qu’on passe à l’heure d’hiver, c’est un peu le gouvernement qui nous exhorte à refaire fleurir le commerce de chaussettes. Petits mérinos, venez par ici ! Mais non, je ne vais pas vous arracher la peau pour me faire un splendide manteau en mouton – loin de moi cette idée ; tout du moins, on verra plus tard, il ne fait pas encore assez froid – je veux seulement un peu de laine !

Et puis, quand j’aurais trouvé dix nouvelles paires de chaussettes, je m’occuperai de nouvelles bottines. Il se trouve que j’en ai repéré de très jolies à une rue d’ici… Mais je viens de comprendre. Le changement d’heure, en fait, c’est le point clé du plan de relance économique de l’hiver.


On n’est pas bien, là?


mercredi 30 octobre 2013

La mode sommeille par ici


Deux expositions sur la mode en peu de temps et soudain, le doute m'assaille. Les commissaires d'expositions mode organisées à Paris seraient-ils en grève?

Non pas que le sujet en lui-même ne m'intéresse pas. Au contraire. Tout intéressé(e) par ce domaine vénère Alaia, son génie de la coupe, son amour pour la femme et sa volonté de la sublimer sans lui couper les seins, les fesses ou autres formes trop féminines. Ayant oublié d'être androgyne, je l'aime d'autant plus. Heureusement que je m'intéresse à la manière dont le tissu est ajouré ou les perles assemblées, à Joséphine Baker ou Tina Turner, parce que, sinon, je m'emmerderais ferme. Comme s'il était inconvenant de créer autour de la création !

Dois-je évoquer l'autre exposition mode phare de la rentrée sur La petite robe noire? J'ai un bien fort pouvoir imaginatif, me rêvant avec tel décolleté dans le dos ou tel jeu de transparence et de pois, mais, André*, voyons, que t'est-il arrivé? As-tu oublié ô combien les expositions mode du MET (Metropolitan Museum, New York City, baby) étaient 50 000 fois plus attractives car mises en scène, bousculées et interactives, qu'une trentaine de robes glissées sur des mannequins en plastique, eux-mêmes montés sur des estrades neutres et voilà tout, la caisse, c'est par ici?

Snobisme parisien revendiquant pour unique cible les seuls vrais passionnés puritains ou manque de budget tellement déprimant qu'il a donné un coup de bambou aux idées innovantes des organisateurs?

Quand on repense à l'engouement des spécialistes comme du grand public pour Les impressionnistes et la mode, on se demande pourquoi on a si tendance à revenir en arrière dans une ville qui se croit lumière...

* André Léon Talley: journaliste de mode américain, jusqu’à récemment, très proche collaborateur d'Anna Wintour au Vogue US.
En effet, ma familiarité avec ce cher André risque de me coûter ma carrière.

peinard, zen ou fainéant?


mardi 22 octobre 2013

Autoportrait de Lullaby


Il est très malpoli de ne pas se présenter quand on fait la connaissance de quelqu’un.

C’est bien pour ça que je le fais là, un an et demi après mon apparition dans ce blog.

Voilà.

arc-en-cielJe suis une fille en fleur qui n’a pas peur de l’ombre mais qui n’y reste pas vraiment. Je me gorge de soleil pour irradier les gens qui m’entourent. Je suis une beauté (un auto-compliment ne fait jamais de mal à l’égo) aux yeux malicieux, au rire ravageur, à la mine parfois hautaine, parfois sereine.

Je vis dans un temps qui, pour se rapprocher du parfait, a tendance à se conjuguer au conditionnel. Les « si seulement », ça me connaît. De toute manière, on l’a disserté et philosophé, la réalité n’est qu’une question de perspectives. Et de goût, mais ça, ça ne s’invente pas.

Je préfère marcher à pas de loups pour alterner avec des bonds de gazelle. Même si bien souvent, je le concède, j’ai l’impression de danser le Cha-Cha-Cha sur des œufs bouillants.

Les rires insouciants et les craquements des vieilles bobines de films en pleine projection sont mes musiques préférées. J’attends le moment où l’image va sauter pour laisser place à un écran noir ponctué d’apparition de tâches blanches, un peu comme une varicelle vintage. Mais non, ça continue et ça me lance « t'es vraiment une dégueulasse ». En général, je ne m’offusque pas trop. Je fais une grimace et puis m’en vais.

Ma couleur, c’est le vert. Celui de l’espoir. Mon credo. Pour aller vers l’avant. Y courir. Toujours.

Mon chant, celui des oiseaux. Quand il n’est pas trop tôt le matin, que je n’ai pas à me concentrer, que je n’essaie pas de chanter, de m’écouter, d’écouter la chanson qui me fait bondir partout, que je n’ai pas besoin d’un silence relaxant, que je ne suis pas en train de parler, manger, dormir, respirer, boire, tailler mes crayons. A part ça, c’est sympa.

J’aime sentir les 100 bougies parfumées de boutiques branchées pour développer mon odorat et faire 100 moues différentes avant de m’échapper dans un air populaire, portée par le courant.

J’aime flâner dans les librairies. Si elles sont anglo-saxonnes, je regarde les couvertures. Si elles sont françaises, je me perds dans les tranches sans m’en payer une bonne une fois rattrapée par un torticolis après mes allers et retours dans les rayons, tête penchée. « Pardon, Monsieur, je n’avais pas vu votre chien. En même temps, quelle idée de laisser traîner son oreille par terre ! Vous feriez bien d’éduquer votre cocker !»

En revanche, une chose que je n’aime pas, c’est croquer dans les pommes. C’est long et ça ne sert à rien. Heureusement que je ne fais pas dans la politique, sinon, j’aurais pu m’insurger contre une fameuse campagne sur ce fruit. Pourquoi donc placarder « Mangez des pommes » à tous les coins de rues? Obtenir une quantité de citoyens mâchouillant comme des bœufs histoire de pêcher une ou deux vitamine(s) dans le jus qui dégouline tout autour de leur bouche??! Mangez des pommes, mangez des pommes, je t’en ferai bouffer, moi, des pommes ! 

Pour résumer, ce dans quoi je croque, c’est la vie. Car la vie rime avec moi, avec mon nom. La vie rime avec Lullaby.

vendredi 11 octobre 2013

Craft and Beauty Party


Faut pas croire que la vie d’une blogueuse se résume à des heures de semblant de geekmania à manipuler des symboles auxquels elle ne comprend strictement rien.

Non. Une blogueuse, c’est aussi sociable.

Et l’idée d’Anouck et Marie en créant Oh my Blog, c’est justement que des blogueuses se rencontrent. Les sortir de cette solitude informatique avant qu'elles ne lancent "SOS Blogueuses en détresse". 

Annonce du 1er événement. La Craft & Beauty Party. Réservée aux blogueuses les plus rapides du clic.
« Craft ». Il me semble que j'ai du coudre un bouton sur une culotte quand j'avais 5 ans.
« Beauty ». Si c'est pour se faire bichonner, je roucoule d'avance.
« Party ». Toujours partante, oui !

A l’inscription, je suis dans les starting blocks. A l’arrivée, je rate mon bus, je rate mon tramway, je prends la rue en sens inverse. J'arrive devant… un trou. Un grand trou. LE terrain vague de la rue. Les filles ont dit avoir trouvé un lieu sympa avec de l’espace, l’Appartement créatif. Créatif, je veux bien qu’un terrain vague le soit. Appartement… c’est bien là que le problème se pose. Je fais demi tour. De toute manière, depuis quand est ce qu’on arrive à l’heure en soirée ?

c'est la fête

J’arrive, pose mes affaires, papote, tu t’appelles comment, ah oui, très intéressant etc quand mes yeux dévient doucement, attirés par le charme sucré de petits délices… Odette, mon chou, ma balance te remercie.

Odette miam miam tes choux

N'allant pas réduire ma présence à un simple engraissage, je fonce à l’atelier nail art. J'opte pour une association de couleurs qui fait un peu « malabar un vendredi soir ». On a toujours un cœur de chamallow dans ces cas-là.

A l'atelier Do It Yourself, je refuse d'utiliser le dissolvant. Non parce que, maintenant, ils utilisent des produits sans odeur. Alors si je ne peux plus sniffer tranquillement, je n'en vois pas l'intérêt. Mon premier coup de feutre sera le bon. Ou ne sera pas...

mug, nail art, machine à écrire
"Malabar un vendredi soir" & Mug Good Morning # Pochette shoppée sur Le club des sottes 

Mug peint en main, on me headbandise. Un, deux, trois mèches coincées derrière le bijou de cheveux et je ressemble à Kiki. Vraiment, il y a tromperie sur la marchandise, j’aurais du avoir la vingtaine dans les années 1920.

Parce qu'on ne s'est pas encore tatouées "J'aurai ta peau" (Bernard forever), on est encore sympas. On finit la soirée en créant des liens photographiques entre nouvelles cops forever. 

Je rentre chez moi avec mon sac plein de cadeaux. Faut pas le dire, mais c'est quand même un peu pour ça que je suis venue. Et quand, justement, je contemple mes cadeaux après les avoir tous sortis, je me dis que ce soir, en fait, c’est Noël.

cadeaux!


Merci aux partenaires de choc : l’Appartement créatif, Bernard Forever, Glossybox, Jadhéo, Printic, Odette, Antonin + Margaux, La Mercerie Chic, Marabu, Cultura, Paulette Magazine, Essie, et Moo (j’adore mes cartes de visite !!! Dès que je les regarde, je me sens super pro.)

Merci aux organisatrices de folie : Anouck et Marie, créatrices de Oh my blog

Merci aux animatrices d’enfer : Cynthia, Chloé, Eva et Katia

mercredi 2 octobre 2013

Angine ou repas de famille, au choix


Je me prépare toute la semaine à ce weekend famille. Se retrouver, c’est bien. Faire de la cuisine pour 25, ça l’est un peu moins. Procédons par étapes. Il faut que je me fixe sur plusieurs plats, comme ça je peux faire la liste des ingrédients dont j’ai besoin puis filer au supermarché. Mon petit mal de gorge va bien finir par passer en me gavant de miel.

Vendredi, ça sent le roussi. Je ne peux pas déglutir sans me contorsionner de la tête pour que la salive passe sans trop faire mal. Ca ne peut que s’améliorer au cours du weekend.

Samedi. Idem. De toute manière, pas le temps. Je fonce dans The Place To Be du moment, j’ai nommé : la cuisine. Si je cuisine assez, peut être que je n’aurai plus faim pour ne rien avoir à avaler…

Repas de famille.
L’avantage de conduire, c’est d’avoir un prétexte pour ne pas boire. Pour une fois, c’est utile.
Reste à trouver comment avaler ces bons petits plats sans virer blanche de douleur. Mmmm, ça m’a l’air appétissant en tout cas… Je joue avec ma petite cousine de quelques mois ; ça divertit les yeux extérieurs de mon assiette. Ensuite, je lance la conversation de l’autre côté de la table. Stratégie hautement efficace. Et hop, je refile en douce mes bouts de rumsteak dans l’assiette de mon voisin (mieux vaut être placée en bout de table si vous tentez la technique). Je pourrais peut-être mâcher cette pomme de terre pour en extraire le suc… Vivement que tout le monde vieillisse, qu’on fasse un repas en maison de retraite : purée et compote auraient déjà été plus dans mes cordes aujourd’hui!
Bon, je ne vais pas gâcher la fête en focalisant sur mes petits maux. J’appellerai le médecin lundi, première heure. Concentrons-nous sur ce qu’il se passe ici.

- Tiens, je re-veux bien une troisième tisane. Non, pas « Nuit calme », l’autre, « Gorge douce». Oui, oui, j’aime BEAUCOUP ça…

Chevalier noir de l'angine blanche

mercredi 25 septembre 2013

Recherche d’emploi


Si je m’inspirais de chacun de vous, je pourrais écrire une encyclopédie à ce sujet. Mais bon, le temps de l’écrire, je ne vais pas trouver de travail avant belle lurette… et belle lurette, ça fait un peu long quand même.
Alors voici l’électrocardiogramme d’un être en pleine recherche.

Humeur
Un jour, la volonté de déplacer des montagnes, le lendemain, c’est plutôt une visite sans guide des grottes de celles-ci … C’est pas vrai, je deviens bipolaire ou quoi ? J’en parle. On me répond que non et qu’on connaît ces symptômes, pour poser le diagnostic suivant: « Vous êtes en recherche d’emploi, sans doute ? »

Baromètre
L’humeur qui s’éclate au trampoline, j’ai besoin de stabilité, du petit repère qui guide la girouette. Mon baromètre arrive le vendredi. Entre 11h et midi dans ma boîte aux lettres. Je le saisis illico presto. J’envoie valser le plastique et fais danser les pages. Voyons pour cette semaine… page 222… Voilà : « Ne vous épargnez pas, soyez un vrai Capricorne, sérieux et déterminé, et vous accéderez à un nouveau stade social ». Je fonce m’y remettre, reboostée comme un tube de vitamine C : si ELLE l’a dit, alors c’est que c’est vrai…

Aimer le vide
Oh, qu’il est beau, qu’il est grand, qu’il est infini… Stooooooop. Planning, j’ai dit planning ! C’est qu’on va se l’envoyer promener, le vide !

Chercher des annonces
Là, tu regrettes fort d’avoir choisi LE milieu qui est bien trop snob pour fonctionner par annonces.

Soigner son réseau
Et tu creuses, tu creuses, tu creuses… C’est pas un stylo que j’aurais dû demander à Noël dernier, c’est une pelleteuse !

Compétences
« J’adooooooooore la Mode ! »
« Hum très intéressant … et, à part ça ? »
« Eh bien je suis très polyvalente. Je sais jongler avec les responsabilités. J’ai un sens aiguisé du stratégique. Par exemple, je lis tous les jours Star me up pour connaître tous les hobbies des stars. On ne sait jamais, peut-être qu’un jour Angelina Jolie voudra faire une collaboration avec Phildar – elle est fan de crochet, vous ne saviez pas ? Sinon, j’ai également des compétences très concrètes. En cas d’urgence, je peux faire des manucures à 5 minutes d’un tapis rouge. Vous voyez, je sais tout faire ! Franchement, je suis la candidate idéale, non ? »

Reprendre des études ?
Tiens, j’ai trouvé un Master pas mal. 18mois. Ah. Refaire des stages. Aaaaah. 18 000£. Syncope. Bon, je vais travailler.

Se tenir au courant des tendances
Je lis la presse. C’est comme ça que j’ai repéré ce rouge aux nuances framboisées. Le pigment est d’une profondeur et d’une intensité rare. Il est juste parfait pour l’hiver. Conclusion : il me le faut ! J’arrive dans un grand magasin et fonce au stand Dior. Le beau et gentil vendeur me le fait essayer. J’adore. Il me maquille les yeux. Incroyable, ce fard ! Dites donc, super pratique ce pinceau, en plus… Ah, et ce mascara ! Dior n’est pas le meilleur en matière de mascara, hein ? Le vendeur me tend les petits paquets avec un sourire éclatant : « Vous voilà une Dior Addict ! ». Si seulement ce n’était que de la pub… merci pôle Emploi !

Soigner l’apparence
Ne pas s’arracher les cheveux, ne pas s’arracher les cheveux, ne pas s’arracher les cheveux…

Séance d’anticipation : Alors, laquelle tu préfères ? aaaaaaaaaaaaaaaaaaah SOS SOS SOS
Il te reste des cheveux, toi?