mercredi 30 octobre 2013

La mode sommeille par ici


Deux expositions sur la mode en peu de temps et soudain, le doute m'assaille. Les commissaires d'expositions mode organisées à Paris seraient-ils en grève?

Non pas que le sujet en lui-même ne m'intéresse pas. Au contraire. Tout intéressé(e) par ce domaine vénère Alaia, son génie de la coupe, son amour pour la femme et sa volonté de la sublimer sans lui couper les seins, les fesses ou autres formes trop féminines. Ayant oublié d'être androgyne, je l'aime d'autant plus. Heureusement que je m'intéresse à la manière dont le tissu est ajouré ou les perles assemblées, à Joséphine Baker ou Tina Turner, parce que, sinon, je m'emmerderais ferme. Comme s'il était inconvenant de créer autour de la création !

Dois-je évoquer l'autre exposition mode phare de la rentrée sur La petite robe noire? J'ai un bien fort pouvoir imaginatif, me rêvant avec tel décolleté dans le dos ou tel jeu de transparence et de pois, mais, André*, voyons, que t'est-il arrivé? As-tu oublié ô combien les expositions mode du MET (Metropolitan Museum, New York City, baby) étaient 50 000 fois plus attractives car mises en scène, bousculées et interactives, qu'une trentaine de robes glissées sur des mannequins en plastique, eux-mêmes montés sur des estrades neutres et voilà tout, la caisse, c'est par ici?

Snobisme parisien revendiquant pour unique cible les seuls vrais passionnés puritains ou manque de budget tellement déprimant qu'il a donné un coup de bambou aux idées innovantes des organisateurs?

Quand on repense à l'engouement des spécialistes comme du grand public pour Les impressionnistes et la mode, on se demande pourquoi on a si tendance à revenir en arrière dans une ville qui se croit lumière...

* André Léon Talley: journaliste de mode américain, jusqu’à récemment, très proche collaborateur d'Anna Wintour au Vogue US.
En effet, ma familiarité avec ce cher André risque de me coûter ma carrière.

peinard, zen ou fainéant?


mardi 22 octobre 2013

Autoportrait de Lullaby


Il est très malpoli de ne pas se présenter quand on fait la connaissance de quelqu’un.

C’est bien pour ça que je le fais là, un an et demi après mon apparition dans ce blog.

Voilà.

arc-en-cielJe suis une fille en fleur qui n’a pas peur de l’ombre mais qui n’y reste pas vraiment. Je me gorge de soleil pour irradier les gens qui m’entourent. Je suis une beauté (un auto-compliment ne fait jamais de mal à l’égo) aux yeux malicieux, au rire ravageur, à la mine parfois hautaine, parfois sereine.

Je vis dans un temps qui, pour se rapprocher du parfait, a tendance à se conjuguer au conditionnel. Les « si seulement », ça me connaît. De toute manière, on l’a disserté et philosophé, la réalité n’est qu’une question de perspectives. Et de goût, mais ça, ça ne s’invente pas.

Je préfère marcher à pas de loups pour alterner avec des bonds de gazelle. Même si bien souvent, je le concède, j’ai l’impression de danser le Cha-Cha-Cha sur des œufs bouillants.

Les rires insouciants et les craquements des vieilles bobines de films en pleine projection sont mes musiques préférées. J’attends le moment où l’image va sauter pour laisser place à un écran noir ponctué d’apparition de tâches blanches, un peu comme une varicelle vintage. Mais non, ça continue et ça me lance « t'es vraiment une dégueulasse ». En général, je ne m’offusque pas trop. Je fais une grimace et puis m’en vais.

Ma couleur, c’est le vert. Celui de l’espoir. Mon credo. Pour aller vers l’avant. Y courir. Toujours.

Mon chant, celui des oiseaux. Quand il n’est pas trop tôt le matin, que je n’ai pas à me concentrer, que je n’essaie pas de chanter, de m’écouter, d’écouter la chanson qui me fait bondir partout, que je n’ai pas besoin d’un silence relaxant, que je ne suis pas en train de parler, manger, dormir, respirer, boire, tailler mes crayons. A part ça, c’est sympa.

J’aime sentir les 100 bougies parfumées de boutiques branchées pour développer mon odorat et faire 100 moues différentes avant de m’échapper dans un air populaire, portée par le courant.

J’aime flâner dans les librairies. Si elles sont anglo-saxonnes, je regarde les couvertures. Si elles sont françaises, je me perds dans les tranches sans m’en payer une bonne une fois rattrapée par un torticolis après mes allers et retours dans les rayons, tête penchée. « Pardon, Monsieur, je n’avais pas vu votre chien. En même temps, quelle idée de laisser traîner son oreille par terre ! Vous feriez bien d’éduquer votre cocker !»

En revanche, une chose que je n’aime pas, c’est croquer dans les pommes. C’est long et ça ne sert à rien. Heureusement que je ne fais pas dans la politique, sinon, j’aurais pu m’insurger contre une fameuse campagne sur ce fruit. Pourquoi donc placarder « Mangez des pommes » à tous les coins de rues? Obtenir une quantité de citoyens mâchouillant comme des bœufs histoire de pêcher une ou deux vitamine(s) dans le jus qui dégouline tout autour de leur bouche??! Mangez des pommes, mangez des pommes, je t’en ferai bouffer, moi, des pommes ! 

Pour résumer, ce dans quoi je croque, c’est la vie. Car la vie rime avec moi, avec mon nom. La vie rime avec Lullaby.

vendredi 11 octobre 2013

Craft and Beauty Party


Faut pas croire que la vie d’une blogueuse se résume à des heures de semblant de geekmania à manipuler des symboles auxquels elle ne comprend strictement rien.

Non. Une blogueuse, c’est aussi sociable.

Et l’idée d’Anouck et Marie en créant Oh my Blog, c’est justement que des blogueuses se rencontrent. Les sortir de cette solitude informatique avant qu'elles ne lancent "SOS Blogueuses en détresse". 

Annonce du 1er événement. La Craft & Beauty Party. Réservée aux blogueuses les plus rapides du clic.
« Craft ». Il me semble que j'ai du coudre un bouton sur une culotte quand j'avais 5 ans.
« Beauty ». Si c'est pour se faire bichonner, je roucoule d'avance.
« Party ». Toujours partante, oui !

A l’inscription, je suis dans les starting blocks. A l’arrivée, je rate mon bus, je rate mon tramway, je prends la rue en sens inverse. J'arrive devant… un trou. Un grand trou. LE terrain vague de la rue. Les filles ont dit avoir trouvé un lieu sympa avec de l’espace, l’Appartement créatif. Créatif, je veux bien qu’un terrain vague le soit. Appartement… c’est bien là que le problème se pose. Je fais demi tour. De toute manière, depuis quand est ce qu’on arrive à l’heure en soirée ?

c'est la fête

J’arrive, pose mes affaires, papote, tu t’appelles comment, ah oui, très intéressant etc quand mes yeux dévient doucement, attirés par le charme sucré de petits délices… Odette, mon chou, ma balance te remercie.

Odette miam miam tes choux

N'allant pas réduire ma présence à un simple engraissage, je fonce à l’atelier nail art. J'opte pour une association de couleurs qui fait un peu « malabar un vendredi soir ». On a toujours un cœur de chamallow dans ces cas-là.

A l'atelier Do It Yourself, je refuse d'utiliser le dissolvant. Non parce que, maintenant, ils utilisent des produits sans odeur. Alors si je ne peux plus sniffer tranquillement, je n'en vois pas l'intérêt. Mon premier coup de feutre sera le bon. Ou ne sera pas...

mug, nail art, machine à écrire
"Malabar un vendredi soir" & Mug Good Morning # Pochette shoppée sur Le club des sottes 

Mug peint en main, on me headbandise. Un, deux, trois mèches coincées derrière le bijou de cheveux et je ressemble à Kiki. Vraiment, il y a tromperie sur la marchandise, j’aurais du avoir la vingtaine dans les années 1920.

Parce qu'on ne s'est pas encore tatouées "J'aurai ta peau" (Bernard forever), on est encore sympas. On finit la soirée en créant des liens photographiques entre nouvelles cops forever. 

Je rentre chez moi avec mon sac plein de cadeaux. Faut pas le dire, mais c'est quand même un peu pour ça que je suis venue. Et quand, justement, je contemple mes cadeaux après les avoir tous sortis, je me dis que ce soir, en fait, c’est Noël.

cadeaux!


Merci aux partenaires de choc : l’Appartement créatif, Bernard Forever, Glossybox, Jadhéo, Printic, Odette, Antonin + Margaux, La Mercerie Chic, Marabu, Cultura, Paulette Magazine, Essie, et Moo (j’adore mes cartes de visite !!! Dès que je les regarde, je me sens super pro.)

Merci aux organisatrices de folie : Anouck et Marie, créatrices de Oh my blog

Merci aux animatrices d’enfer : Cynthia, Chloé, Eva et Katia

mercredi 2 octobre 2013

Angine ou repas de famille, au choix


Je me prépare toute la semaine à ce weekend famille. Se retrouver, c’est bien. Faire de la cuisine pour 25, ça l’est un peu moins. Procédons par étapes. Il faut que je me fixe sur plusieurs plats, comme ça je peux faire la liste des ingrédients dont j’ai besoin puis filer au supermarché. Mon petit mal de gorge va bien finir par passer en me gavant de miel.

Vendredi, ça sent le roussi. Je ne peux pas déglutir sans me contorsionner de la tête pour que la salive passe sans trop faire mal. Ca ne peut que s’améliorer au cours du weekend.

Samedi. Idem. De toute manière, pas le temps. Je fonce dans The Place To Be du moment, j’ai nommé : la cuisine. Si je cuisine assez, peut être que je n’aurai plus faim pour ne rien avoir à avaler…

Repas de famille.
L’avantage de conduire, c’est d’avoir un prétexte pour ne pas boire. Pour une fois, c’est utile.
Reste à trouver comment avaler ces bons petits plats sans virer blanche de douleur. Mmmm, ça m’a l’air appétissant en tout cas… Je joue avec ma petite cousine de quelques mois ; ça divertit les yeux extérieurs de mon assiette. Ensuite, je lance la conversation de l’autre côté de la table. Stratégie hautement efficace. Et hop, je refile en douce mes bouts de rumsteak dans l’assiette de mon voisin (mieux vaut être placée en bout de table si vous tentez la technique). Je pourrais peut-être mâcher cette pomme de terre pour en extraire le suc… Vivement que tout le monde vieillisse, qu’on fasse un repas en maison de retraite : purée et compote auraient déjà été plus dans mes cordes aujourd’hui!
Bon, je ne vais pas gâcher la fête en focalisant sur mes petits maux. J’appellerai le médecin lundi, première heure. Concentrons-nous sur ce qu’il se passe ici.

- Tiens, je re-veux bien une troisième tisane. Non, pas « Nuit calme », l’autre, « Gorge douce». Oui, oui, j’aime BEAUCOUP ça…

Chevalier noir de l'angine blanche