Adieu
chapeau de paille, mini short et parasol. Revoilà le monde qui décolle !
Mais
ne serait-il pas judicieux de garder du sable plein les poches histoire de ne
pas être déphasé trop rapidement ?
Après
tout, pourquoi adopter une grise mine quand on peut encore surfer sur la vague
des vacances ?
Tout
est une question d’imagination et de transposition. Par exemple, ces cris
d’enfants que vous entendez à heure fixe dès le matin proviennent très certainement
de la cour de récré de l’école maternelle un peu plus loin. Mais pourquoi ne
pas se faire un peu de bien en pensant que vous êtes sur la plage et que ces
cris émanent d’enfants qui jouent à se courir après pour savoir lequel ira se
baigner en premier? Le moindre détail qui pouvait vous faire grimacer lors
d’une méditation estivale peut désormais vous paraître enchanteur ! Vous
allez voir, vous finirez par réclamer que ces enfants vous envoient des pelles
entières de sable alors qu’ils construisent un château à côté de votre
serviette. Si, si. Tout est une
question de point de vue.
Une
fois avoir considéré une rentrée en douceur possible, il est grand temps
d’aborder la première étape – pour ceux qui l’auraient incidemment laissée de
côté début juillet. Cette première étape porte le terrible nom de « gros
rangement ». Faire le vide. Oups. Est-il possible que le rangement d’un
seul et unique tiroir me prenne un jour entier ? Non pas que je sois
lente, mais il me semble que j’ai une capacité incroyable à collecter un tas de
choses dont l’utilité semble tout à fait relative… Je dois certainement avoir
tous les masters et doctorats possibles dans la gestion positive du « on
ne sait jamais, ça peut servir ». Pourquoi devrais-je jeter des tickets de
métro violets déjà usagés, des places de cinéma et de théâtre des dix dernières
années, ou encore des billets de train d’il y a cinq ans…?
Il
est vraiment temps d’arrêter cette mise à sac et de repartir les premiers
week-ends de septembre !
Ou
bien de trouver d’autres activités moins tendancieuses, la vie ou la mort d’un
ticket semblant un sujet trop grave à aborder pour moi. Par exemple, remplacer
l’écriture de cartes postales les mains poisseuses de crème solaire par celle
de lettres au destin, les mains ferventes d’incantation...