mardi 6 septembre 2016

Tour du monde

Ce qu’il est bon de prendre l’avion! 

C’est un de ces voyages plein d’excitation: destination décidée hier, turbulences et atterrissage avec ce qu’il faut de soubresauts pour sourire de soulagement à ses voisins une fois l’avion bien à l’arrêt sur le tarmac. 

C’est d’ailleurs assez drôle, cette connivence qui lie les passagers dans l’attente de leur valise devant un tapis roulant.

En revanche, je trouve le moment beaucoup moins drôle quand l’écran  affiche « livraison terminée ». Bien sûr, c’est logique. Les voyageurs ont récupéré leur bien, la livraison est terminée. Sauf qu’il manque une valise. Et je peux l’affirmer avec autant de certitude que c’est la mienne. 

Dans mes aller-retours dubitatifs entre les différents tapis et le comptoir des bagages perdus, j’écarte la possibilité qu’elle soit restée à Paris. Elle aime trop voyager. Je suis en train de me remémorer les vols concomitants au mien quand la réalité me frappe comme une évidence.

Ma valise a décidé de faire le tour du monde sans moi. 

Si j’avais su qu’elle en avait envie, on en aurait discuté. On aurait élaboré un itinéraire, ou plusieurs itinéraires possibles, ou rien de précis si elle préférait l’aventure. Mais non. Elle a préféré se la jouer individualiste et ma planter là, dans un aéroport à l’ombre d’un volcan. 

En jean et baskets par 40°, seule la clim me maintient debout devant le comptoir des valises perdues. « Lost and Found ». « Lost », c’est fait. Tout mon espoir se concentre sur le « Found ».

Il y avait un vol pour Athènes exactement à la même heure que le mien. Thésée, le Pirée, les jeux olympiques… Rio lui aura donné des idées. Pour commencer, elle remonte aux sources. Tiens, j’ai le sentiment qu’elle est en pleine visite de l’Acropole…
Jeux olympiques

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