dimanche 13 mai 2018

Lisbonne

Puisque tout le monde est parti en vacances, que Paris se résume à un désert dans lequel personne ne s’aventure plus sauf pour s’attrouper dans les oasis parc Monceaux, bois de Vincennes ou parc du Luxembourg (tout ce qui a de l’herbe, des arbres et un soupçon d’eau), qu’on ne peut plus sortir sans craindre les uv et les mirages de glaces Berthillon, j’ai choisi, moi-aussi, de détaler. 

Du soleil? Ben quitte à en vouloir, je vais en prendre, et pas qu’un peu. Direction Lisbonne! Comment ça, je suis jalouse? Pas du tout! Enfin, quand tu en es réduite à capturer de l’air ensoleillé dans un pot à confiture que tu cachettes en notant « soleil. 28° » et que tu places le pot en évidence sur ton étagère afin de ne pas sombrer quand la vie repasse à 17°, tu relativises. 

Donc, non, je ne suis pas jalouse. Je fais le plein d’énergie dans ma tête.

Je la vois, Lisboa la rayonnante, la coquette! Lisboa et ses collines improbables face à l’océan! D’ailleurs, quelqu’un aurait pu me prévenir, je commence à avoir mal aux mollets. Lisboa et ses pasteis de nata! Il faut bien ça pour se mettre en jambes. Pour se donner le courage de gravir les hordes de touristes, leur passer devant pour avoir une place dans le tramway.

Et c’est parti! Qui aurait cru que je me serais laissée aller au charme des montagnes russes dans un décor de faïence? Il faut bien ça pour que je mette les pieds dans un monastère. Des Azulejos en veux-tu, en voilà! C’est le soleil qui me rend folle, qui me chauffe, et me voilà de nouveau devant un château. Saint Georges qui croyait terrasser le dragon en a conservé son souffle. Et cette vue. À en couper le souffle justement.

Puisant les vacances, le sud, l’air du sud à tout va, je fais une pause dans une ruelle de l’Alfama. Tiens, je suis devant la seule maison sans azulejo. De tout le quartier, de toute la ville même, ça doit être l’unique. Il y a un peu de verdure aussi. En fait, un banc entier de verdure. C’est magnifique!

Assise sur mon canapé, je sens les rayons parcourir les kilomètres et venir jusqu’à moi. Mais l’heure tourne. Il est temps d’enfiler un pull parce qu’ici, de nouveau, ça caille et de prendre la route pour Stalingrad, y jouer les vieilles canailles.


Des plantes et du soleil

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