Certains
se colorent les cheveux en rouge. Moi non. Ça ferait trop ton sur ton de la 5ème
minute de ma course à au moins 2h après mon retour au repos, temps d’attente
nécessaire pour que les rougeurs de mon visage commencent à s’estomper (d’où le
mémento suivant : ne jamais prévoir de rendez-vous après une course, ou
peut-être plutôt l’inverse, ne jamais courir avant un rendez-vous).
Car, oui, quand on est jeune, il faut entretenir son corps de folie.
La rentrée apporte son lot de bonnes résolutions. Je me fixe un objectif de 3
joggings par semaine, ce qui me semble être un bon rythme. Je ne vais pas
passer mes journées à limacer chez moi.
Un mois sportif passe, je me réveille, marche, sens une douleur dans
la cheville. Curieux.
Le lendemain, apercevant le fantôme de la limace-attitude rôder non
loin, je décide d’enfiler mes baskets et de partir pour une petite course. 30
minutes plus tard, parcourant tant bien que mal le chemin du parc à chez moi en
boitillant tout en souriant aux voisins, je me dis que ce n’était peut-être pas
une bonne idée.
Je compte sur l’incroyable capacité du corps à se remettre des coups
durs. Par exemple, un rhume non soigné va durer 10 jours et après on n’en parle
plus. Mais là, 10 jours plus tard, ce que j’espérais une illusion de sensation
s’avère plus que réelle.
L’équipe médicale et paramédicale est plongée dans une réflexion
empreinte de stupeur. Entorse, kyste, fracture de fatigue, ligament étiré…
faites vos jeux, les paris sont lancés !
Je marche au petit pas. Viens le jour de l’irm. La secrétaire
m’annonce le montant à régler. Cette fois-ci, c’est moi qui déborde de stupeur,
à tel point que ma mâchoire inférieure risque de se décrocher. Je me reprends
vite en pensant que l’étude de mon cas bizarroïde va faire avancer la science,
et lui tends mon chèque comme un don à l’humanité.
Afin d’apaiser les patients souvent angoissés par cet examen, on me
remet un casque avec de la musique. Ce qu’ils ignorent, c’est que me faire
écouter de la musique classique après déjeuner, c’est comme chanter une
berceuse à un petit pour l’endormir. Réveillée brusquement, je n’ai pas la
présence d’esprit de me plaindre que ma sieste a été trop brève et que ça ne me
dérange pas de rester plus longtemps dans le tube. Ils n’ont qu’à informer les
autres patients qu’un problème technique a perturbé mon examen, et qu’il est
impératif de le refaire.
Pas tranquilles.... mon oeil!
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