Il est très malpoli de ne pas se présenter quand on
fait la connaissance de quelqu’un.
C’est bien pour ça que je le fais là, un an et
demi après mon apparition dans ce blog.
Voilà.
Je suis une fille en fleur qui n’a pas peur de
l’ombre mais qui n’y reste pas vraiment. Je me gorge de soleil pour irradier
les gens qui m’entourent. Je suis une beauté (un auto-compliment ne fait jamais
de mal à l’égo) aux yeux malicieux, au rire ravageur, à la mine parfois
hautaine, parfois sereine.
Je vis dans un temps qui, pour se rapprocher du
parfait, a tendance à se conjuguer au conditionnel. Les « si
seulement », ça me connaît. De toute manière, on l’a disserté et
philosophé, la réalité n’est qu’une question de perspectives. Et de goût, mais
ça, ça ne s’invente pas.
Je préfère marcher à pas de loups pour alterner
avec des bonds de gazelle. Même si bien souvent, je le concède, j’ai
l’impression de danser le Cha-Cha-Cha sur des œufs bouillants.
Les rires insouciants et les craquements des vieilles bobines de films en pleine projection sont mes musiques préférées. J’attends
le moment où l’image va sauter pour laisser place à un écran noir ponctué
d’apparition de tâches blanches, un peu comme une varicelle vintage. Mais non,
ça continue et ça me lance « t'es vraiment une dégueulasse ». En
général, je ne m’offusque pas trop. Je fais une grimace et puis m’en vais.
Ma couleur, c’est le vert. Celui de l’espoir. Mon
credo. Pour aller vers l’avant. Y courir. Toujours.
Mon chant, celui des oiseaux. Quand il n’est pas
trop tôt le matin, que je n’ai pas à me concentrer, que je n’essaie pas de
chanter, de m’écouter, d’écouter la chanson qui me fait bondir partout, que je
n’ai pas besoin d’un silence relaxant, que je ne suis pas en train de parler,
manger, dormir, respirer, boire, tailler mes crayons. A part ça, c’est sympa.
J’aime sentir les 100 bougies parfumées de
boutiques branchées pour développer mon odorat et faire 100 moues différentes
avant de m’échapper dans un air populaire, portée par le courant.
J’aime flâner dans les librairies. Si elles sont
anglo-saxonnes, je regarde les couvertures. Si elles sont françaises, je me
perds dans les tranches sans m’en payer une bonne une fois rattrapée par un
torticolis après mes allers et retours dans les rayons, tête penchée.
« Pardon, Monsieur, je n’avais pas vu votre chien. En même temps, quelle
idée de laisser traîner son oreille par terre ! Vous feriez bien
d’éduquer votre cocker !»
En revanche, une chose que je n’aime pas, c’est
croquer dans les pommes. C’est long et ça ne sert à rien. Heureusement que je
ne fais pas dans la politique, sinon, j’aurais pu m’insurger contre une fameuse
campagne sur ce fruit. Pourquoi donc placarder « Mangez des pommes »
à tous les coins de rues? Obtenir une quantité de citoyens mâchouillant comme
des bœufs histoire de pêcher une ou deux vitamine(s) dans le jus qui
dégouline tout autour de leur bouche??! Mangez des pommes, mangez des pommes,
je t’en ferai bouffer, moi, des pommes !
Pour résumer, ce dans quoi je croque, c’est la vie.
Car la vie rime avec moi, avec mon nom. La vie rime avec Lullaby.
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