Guidée
par l’espoir, je retourne à Victoria Park voir si quelqu’un de bien intentionné
n’aurait pas gentiment déposé mon guide sur un banc. Je fais trois fois le tour
du parc. Rien à l’horizon. Bon. Ma carte et moi, on va y arriver. Qu’importe la
tempête, pourvu qu’on ait le sens de l’orientation!
Je
sens que cette journée est faite pour être passée au milieu de la verdure.
Burrito
et jus de mangue à la main, je cours après mes deux bus en direction du Golden
Gate Park. J’y recommande particulièrement le planétarium de l’Academy of
Sciences. Idéal pour la sieste. Je pense d’ailleurs que mes voisins de séance
peuvent en dire autant. Après avoir fait un coucou aux pingouins situés dans
l’aile africaine, je me décide à rejoindre F. et W. au concert de Paul
McCartney. Enfin, je me décide 1h30 avant le début du concert, alors que je
n’ai pas de place, pas d’internet sur mon téléphone pour en acheter une, et
encore moins de liquide sur moi. Je suis bien consciente que ces aspects en
décourageraient plus d’un, mais après ce que j’ai déjà traversé, tout me semble
surmontable. En avant, donc !
1ère
étape: trouver un distributeur
Il
y en a un dans le musée ? Etrange, mais pratique ! Je suppose que les
États-Unis ne sont pas la superpuissance du dollar pour rien…
2ème
étape : trouver une place
Sans
doute un peu avant l’entrée. Il y a toujours des gens qui vendent leur place à
l’entrée de festivals. Je marche assez longtemps en suivant les panneaux
« Outside Lands Festival », me demandant si je suis sur la bonne
route ou si j’ai mis les pieds dans un labyrinthe. Je trouve un ticket. Tout
semble se dérouler sur des roulettes !
Je
reprends la route. J’arrive à l’entrée. Je fais la queue, les gens entrent, et
… pas moi ! On m’informe que mon ticket est un faux. En même temps,
j’aurais du m’en douter quand le gars a proposé de m’offrir de l’herbe après
m’avoir échangé la place contre une somme correcte… J’explique mon dernier
malheur au manageur, qui finit par me laisser entrer. Je le bénis ! Et je
bénis aussi mon petit accent français !!!
McCartney
déclenche des feux de joie et d’artifice. 50 000 personnes chantent en chœur
« Hey Jude » et « Yesterday ». La légende est vivante.
F., W. et moi
sortons du festival dans une nuit étoilée de lampions colorés pour atterrir
dans une tente en dehors du monde, un tente pleine de tapis et de coussins,
dans laquelle on « créé de fortes connexions mentales avec des inconnus ou
des amis ». Ils disent que ce n’est pas un truc hippie. Moi je dis, quoi
de plus évident que de vivre une telle expérience dans le pays de
Woodstock ?
Mais
la nuit san-franciscaine n’est pas finie !
On rejoint des amis
de W. pour faire la fête jusqu’à ce que tout le monde soit affamé. Il paraît
qu’il y a un camion crêpes dans le coin. Je sais bien qu’en commander une au
Nutella m’a trahie auprès du vendeur français …
C’est ça, SOMA.
My San Francisco Chronicle – day 4
Guided by hope, I get back to Victoria Park. Someone
nice might have drop off my city guide on a bench… I walk through and around
the park three times. Nothing. Well, my map and I, we’ll get along. No matter if
the tempest blows, we’ll do it!
I feel like this day has to be spent surrounded by
green.
A burrito and a mango juice in the hands, I run after
two buses to get to the Golden Gate Park. I strongly recommend there the
Planetarium of the Academy of Sciences. Ideal to take a nap. Comfy and dark
lighted. No one to disturb you because all the other spectators feel the same.
After having waved some penguins located in the African Wing, I decide to join
F. and W. to go to Paul McCartney’s concert. Well, I take this decision 1h30
before the start of the show. I don’t have any ticket, there is no Internet on
my phone to find one, and I also don’t have any cash on me to buy one, added to
the fact that I am right now in the middle of a huge park. I know these mere
facts could discourage more than one, but I feel like I went through too many
challenges to give up the game now.
1st step: To find an ATM
Awww, there’s one inside the museum! Strange but
practical. I guess we are not in the dollar superpower for nothing…
2nd step: To find a ticket
I am pretty sure I can get one near the entrance.
There are always people selling tickets at the entrance of a festival. I walk,
walk and walk following the « Outside Lands Festival » signs,
wondering if it is the right way or if I have stepped in a labyrinth. I find a
ticket to buy. I keep on walking, and finally get to the entrance. I am in the
line; people get through the security check, and … not me! They say my ticket
is a fake. I should have understood when the guy, who sold me the ticket,
proposed to offer me some weed after I paid him… I explain my misadventure to
the supervisor (except the weed part, of course), who finally lets me in. I
bless him! And I bless my cute French accent!!!
McCartney triggers explosions of happiness as
fireworks. 50,000 people sing together « Hey Jude » and
« Yesterday ». The Legend is still alive.
F., W. and I go out of the festival through a night
lighted by colorful paper lanterns to end in a tent outside the real world, a
tent full of carpets and cushions, to “get deep mental connections with other
people and friends”. They say it is not a hippie thing. But where else could it
be more natural to have such an experience than in the country of Woodstock?
Yet, San Francisco night is not over!
We join some friends of W. to party until a time, at
which everybody is starving. They say a crêpes truck is in the area. I know,
ordering one with Nutella betrayed my nationality to the French vendor. This is
SOMA.
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