Quel
mot agréable à l’oreille que celui de « vacances » !
En
l’entendant, on a l’impression que les cloches du bonheur se sont mises à
sonner. Cela est, bien entendu, valable pour tous sauf pour les
stakhanovistes qui se sont immiscés parmi vous ou qui, il faut bien l’avouer,
sommeillent parfois en nous. Dans ce dernier cas de figure – et sans pour
autant pencher vers la schizophrénie - je vous recommande des incantations au
dieu du travail, STAKHA, dîtes lui NO, je veux et peux VIvre sans toi:
pendant un temps, je ne veux plus croire en toi, je deviens athéiSTE. Ça
devrait marcher.
Alors
à vous, le soleil, la plage ou la montagne ! Bikini ou chaussures de randonnée.
Air pur ou métropole cosmopolite. Les pieds en éventail – cela dit entre nous,
très difficile à réaliser au sens propre du terme – ou courant dans les rues de
Shangaï.
Voici
votre désir le plus fou de ces derniers mois qui se concrétise : vous
mettre au vert et lever le pied. Farniente, Farniente, Farniente !!!!!
Doucement bercée par le hamac, la brise et le chant des grillons, je souris en
ton nom.
« Sur
l’autoroute des vacances, c’était sans doute un jour de chance… » la la
la, on la connaît par cœur celle-là.
Mais
avant toute chose, il existe un obstacle périlleux. L’épreuve fatidique d’accès
à ce bonheur prend forme sous le nom explicite de « semaine des
réservations ». À bien y réfléchir, parler de « semaine des
réservations» au singulier me semble peut-être un peu présomptueux…
Quiconque
s’est déjà frotté à l’organisation d’un voyage sait qu’il vaut mieux porter sa
première attention sur le transport plus que sur l’hébergement (on trouve
toujours où loger ; au pire des cas, le sable est un duvet très
ergonomique). Ne possédant pas de voiture et le train étant moins onéreux que
l’avion, on en découdra avec le réseau ferré et toutes ses offres très
sympathiques après s’être attaqué au plus gros en premier. Tout commence donc par
une ruée sur les vols low cost. Ceci est un véritable travail de stratège. Les
principales compétences requises sont vitesse, efficacité et incrédulité (face
aux soi-disant « affaires »). Les questions fusent : faut-il
passer par les intermédiaires low cost que sont les sites comparateurs de prix
ou faut-il sauter cette étape et directement effectuer ses recherches sur les
sites des compagnies mêmes? Se ressourcer, est-ce découvrir trois capitales en
six jours ou faire trempette sous les cocotiers ? Serait-il possible que
les vacances qui nous paraissent idéales nous épuisent ou nous ennuient en
réalité ?
Faute
d’échanges rapides avec vos compagnons de voyage, s’ensuit une phase de
flottement. Vous êtes entré dans le mois et demie avant la date de départ et
avez passé la ligne rouge des réservations idéales. Les jours s’enchaînent à
une vitesse effrayante et, au lieu des prix, c’est votre moral qui baisse. Ces
petits malins ont décollé avec les avions !
Vous
êtes alors confronté au dilemme suivant : réserver un vol aller de 11h37
avec escale à Tanbouktou pour aller je-ne-sais-où ou attendre la dernière
minute sachant que les compagnies préfèrent remplir leurs avions et que des
places pourraient potentiellement être bradées.
Il
faut bien y réfléchir car, dans la première solution, le retour est moins long
puisqu’il ne dure que 8h53 avec escale à Ne-passe-pas-par-moi, et que, dans la
deuxième solution, les voyages tout compris de dernière minute peuvent paraître
extrêmement avantageux pour des cadres au salaire moyen de 3500€, mais moins
pour des petites jeunes écervelées demandant juste un rayon de soleil et un bon
bol d’air dépaysant !
Il
est temps d’envisager des solutions de repli.
Pour
ce qui est de la destination, partir moins loin en est un exemple. Chercher
Charlie dans le désert sera pour une année plus faste.
Pour
ce qui est du transport, je me demandais si mon permis de lama était valide en
Aquitaine parce que l’avantage est que ces petites bêtes sont habituées à
l’altitude dans le cas où on descendrait un peu plus vers les Pyrénées…
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