Là-bas, tout n’est que brume, calme et pureté.
La verdure chante dans les jardins.
Le muguet rit dans les sous-bois.
Les bottes de foin poussent dans les prés.
Les haies chenillent dans le bocage.
Là-bas, tout n’est que pureté, brume et calme.
À l’ombre du platane, où l’été je me pâme,
J’ai planté quelques iris, magnolias et lys ;
Ayant pour seul soucis d’effeuiller les doux trèfles,
C’est d’un sommeil d’enfant que chaque soir je m’endors.
Là-bas, tout n’est que calme, pureté et brume.
Arrêt image.
Le mot « brume » me fait réaliser à quel point le paysage
décrit ci-dessus devenait un peu trop idyllique… J’aime la rosée, certes.
Cependant, je pense qu’il s’agit d’une autre manifestation de la nature quand
elle se transforme en déluge chronique. Serait-il trop hardi de parler de pluie
incessante ? Mais ce que j’aime à la campagne, c’est que tout a une
explication. Il suffit qu’on me parle de lune rousse et de saints de glace pour
que j’enfile un énorme pull informe et un K-way avec entrain, ou que je me
réfugie sous la couette, un bouquin dans les mains, plongée dans une nuit qui
dure des journées. Alors, je regarde par la fenêtre pendant des heures et me
laisse emporter par le crépitement de la pluie, la danse des arbres et le
débordement de la rivière. C’est mon petit côté Chateaubriand.
Les champs de colza m'ont toujours paru très évocateurs
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