Tourner en rond est
une activité des plus intéressantes qui soit.
De temps en temps,
il m’arrive de m’adonner à cette pratique à mon insu et, ma foi, elle présente
des particularités qui lui confèrent tout à fait sa place dans le panthéon des
« Choses à vivre - parce qu’elles
s’imposent à vous » (à ne pas confondre avec celui des « Choses à
vivre - parce qu’elles méritent d’être
vécues).
N’est-il pas
considéré comme une preuve de sagesse que de se relire, de revenir sur une
idée, de tourner un problème dans tous les sens pour en percevoir les moindres
nuances ? Si, bien sûr.
Mais, comme les
meilleures plaisanteries ont une fin, il me semble qu’il est ici question de
mesure, et donc de la quantité de cercles que l’on effectue pour repérer le
moment où, d’un acte plein de soi-disant bénéfices, on passe à l’overdose.
Parce qu’il faut avouer que si, au début, tourner en rond titille les nerfs, ça
les met complètement en pelote à la fin. Vous avez conscience qu’un bouton ne
veut plus s’enclencher, qu’une vis a vrillé, et que vous êtes voué à en faire
le tour sans en apercevoir la fin, délivrance quelconque plus qu’invoquée. Fini
le camaïeu pastel à la Turner, vous voilà embarqué dans un manège Pop Art au
rythme infernal, et le malaise arrive : vous avez le vertige et la vue qui
se brouille car tourner en rond, c’est bien ne plus rien voir.
Un petit tour et ça repart
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