J'adore le soleil.
Avoir la peau tannée,
la marque de mes différents bikinis et la zébrure de mes sandales à même la
peau.
Prétexter ne rien voir du moment où je me lève au moment où je me couche pour crâner derrière mes belles lunettes noires.
Me pavaner légère mais légère dans des robes à l'étoffe flottante si flottante que je me retiens de crier "à l'abordage moussaillon" en prenant le métro chaque matin comme une virée en mer.
Prétexter ne rien voir du moment où je me lève au moment où je me couche pour crâner derrière mes belles lunettes noires.
Me pavaner légère mais légère dans des robes à l'étoffe flottante si flottante que je me retiens de crier "à l'abordage moussaillon" en prenant le métro chaque matin comme une virée en mer.
Je trépigne au printemps. J'organise des marches pour l'augmentation des rayons. Je remercie secrètement
le réchauffement de la planète.
En revanche, soit le
soleil, lui, me déteste, soit il m'aime d'un amour tellement beau, tellement
intense, tellement inconditionnel qu'il veut faire corps avec moi. Ne plus être
qu'un. Lui et moi en union indissoluble.
Il me place sous ses
meilleurs auspices. Dans sa rôtisserie personnelle. J'ai beau m'asperger d'eau,
je carbonise comme une frite surgelée oubliée dans un four lancé à pleine
puissance.
Puis une grâce m'a été
accordée.
L'indice 50+.
Barbouillée de crème depuis la
racine capillaire jusqu'à la racine plantaire, de long en large, en transversal
et en ovale, je peux enfin me dorer la pilule tranquille.
Vue
sur mon étagère. Je n'ai besoin que de l'essentiel.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire