Le
lendemain, je me prépare à faire ma vie dans la capitale endormie. Après avoir
réfuté, débattu puis accepté mon statut de touriste, j’envisage une visite
organisée de la ville. Direction la Plaza Mayor.
Dès ma
sortie de l’auberge, je suis happée par une foule téméraire qui se meut,
parapluie contre parapluie. Me voilà à jouer des coudes tout le long du chemin!
À croire qu’une invasion a eu lieu pendant la nuit.
Arrivée à
destination, j’intègre un groupe et passe 2h à me délecter de ce petit accent
espagnol courant sur la langue de Shakespeare. Quant aux Espagnols s’exprimant
dans leur langue natale, c’est à tomber ! Bien sûr que si, j’écoute ce que
dit le guide. De temps en temps.
Enivrée
par le potentiel érotique de cette langue, je poursuis mon chemin de calle en
calle au fil des jours.
J’ouvre
mon palais au churros, mon porte-monnaie aux dépenses dérisoires, mon amitié
aux Madrilènes de passage ou de toujours.
Ainsi, je
commence mon apprentissage de l’espagnol. Une petite fille de 10 ans me fait
répéter les jours de la semaine. Lunes,
Martes, Miércoles … et dire que j’ai suspendu ma lecture de Voltaire 2h plus tôt,
la chute est rude… jueves, viernes…
là, on arrive aux plus faciles… sábado et domingo. Ma professeure semble satisfaite de son élève.
J’apprends
également des choses utiles comme « un
vasso de Rioja, por favor ». Rien à y faire, je ne serai jamais
catholique devant les églises.
Je vis à
l’heure optimiste.
J’ai
notamment fait buguer mes 2 messageries. Ne comprenant pas le message de
sécurité qui s’affichait, il semblerait que j’ai cliqué sur le mauvais bouton.
Je prends
le temps d’admirer Guernica, la
surprise à laquelle je ne m’attendais pas. Et surtout des Miro, des Goya.
Mais je
m’égare. Il est l’heure des tapas et de la cerveza !
« Un p’tit coin d’parapluie contre un coin d’paradis … »
(Georges Brassens, Le parapluie)
« A li’l bit of my ‘brella for a bit of paradise … »
(Georges Brassens, « The Umbrella »)
Chronicle 2 of Madrid – An Eternal
Summer
The day after, I’m getting ready to do
my own things in the sleeping capital. After having rejected my status of
tourist, then debated it, and finally accepted it, I’m planning to do a city
tour. Direction Plaza Mayor.
As soon as I get out of the hostel, a
determined moving crowd, umbrella to umbrella, swallows me. Here I am, trying
to make my way to my goal. It’s like the city got invaded through the night.
Arrived at my destination, I squeeze in
a group and enjoy 2 hours of listening this little Spanish accent running on
Shakespeare’s language. Also, when Spanish speak in their native language, that
is smashing! Don’t think I don’t listen a word of the guide’s explanations.
Because I do! Really. Sometimes.
Intoxicated by the sexual power of this
language, I go on my way from calle
to calle day after day.
I lead myself in churros, my wallet in minimal expenditures, my friendship in Madrilenos for a moment or forever.
So I begin my learning of Spanish. A 10
years old girl teaches me the days of the week. Lunes, Martes, Miércoles… knowing that I left my reading of
Voltaire 2 hours ago, the fall is abrupt… jueves,
viernes… here come the easiest ones… sábado
and domingo. My teacher is quite
satisfied with her pupil.
I also learn some more useful things
like « un vasso de Rioja, por
favor ». And, nothing to do for it, I’ll never be a catholic,
particularly in front of churches.
Happy go lucky.
I got my 2 e-mail accounts to freeze. I
didn’t get the security messages that popped up in Spanish. It seems like I
clicked on the wrong button. Twice.
I take my time to admire “Guernica”, the
surprise I didn’t expected to see. Then, mostly Miro and Goya paintings.
But I digress. It is tapas and cerveza time!
Ahaha ! Génial ces anecdotes de Madrid ! Comme tu dis, on a eu la même idée, et je confirme que c'était une excellente idée que de s'évader loin de la pluie et du gris :)
RépondreSupprimerAllez, on repart? :-)
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