Il y a des chinoiseries qui
se promènent sur le clair obscur de mon plafond. Pas de noir complet. Les
diodes rouges orange réveillent le silence. Jamais rien ne s’arrête. Le temps,
ce sont les pointillés qui clignotent, ce sont les minutes qui se succèdent.
Toujours une de plus. Il y a des reflets sur un miroir. Je crois qu’il vit la
nuit. Lac vertical cerné de bois, je pourrais y passer le bras. Voir si
j’atterris au coin d’une grotte. Déjà j’aperçois les cailloux, gris et plats.
À l'ombre de mes nuits, il y a des rêves d'amour dans les vieux
films en noir et blanc. Il y a des pièces, des chambres, des appartements qui
se promènent. Il y a des portes qu'on ouvre et qu'on ferme. Des images qui
claquent.
Je tourne la tête. J'entends
le trou de la serrure. J'avance vers le monde derrière.
À l'ombre de mes nuits, les heures sont longues et moelleuses.
Elles piquent les yeux. Elles sont désespérantes et douces. Elles courent après
des nuées d’idées.
LE livre de chevet
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